Dominique Brun

Sacre # 197

« Les traces les plus sûres sont les traces manquantes » Daniel Oster


Distribution

sacre # 197

Conception et écriture chorégraphique d’après Vaslav Nijinski et les dessins de Valentine Gross-Hugo Dominique Brun
Assistée de Clarisse Chanel, Marie Orts, Marcela Santander
Écriture musicale d’après Igor Stravinsky Juan Pablo Carreño
Interprétation des musiques Marine Beelen
Distribution d’origine Cyril Accorsi, François Chaignaud, Emanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Sylvain Prunenec, Julie Salgues

Lumières Sylvie Garot
Costumes La Bourette
Régie générale Christophe Poux
Régie lumières Matteo Bambi
Régie son Eric Aureau
Photos et vidéos Ivan Chaumeille
Durée 60 minutes

Remerciements Gisèle Vienne, Christophe Wavelet, Tanguy Accart, Isabelle Ellul, Nicolas Vergneau, Amélie Couillaud, Laure Chartier et Clémence Huckel

MENTIONS

Coproduction Association du 48 | Théâtre des Bergeries (Noisy-le-Sec) | Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France) | Centre national de la danse (Pantin) | Centre national de danse contemporaine (Angers) | Centre chorégraphique national de Montpelllier-Languedoc Roussillon (programme Résidences) | Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne | Le Vivat – scène conventionnée pour la danse et le théâtre | Association Ligne de Sorcière
La résidence de Dominique Brun au Théâtre de Bergeries de Noisy-le-Sec est soutenue par le Conseil général de Seine-Saint-Denis
Avec le soutien de La DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet de création et de l’aide à la résidence chorégraphique
Avec l’aide à la diffusion d’Arcadi

CRÉATION

15 décembre 2012 | Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec

 

SACRE # 197

Le Sacre du printemps, troisième pièce de Vaslav Nijinski (1889-1950) après L’Après-midi d’un faune (1912) et Jeux (1913), est un ballet créé pour les Ballets russes (1909-1929) de Serge Diaghilev (1872-1929), le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.

Cette pièce trouve son point d’ancrage dans la danse sacrale du fameux Sacre du printemps composé par Vaslav Nijinski et Igor Stravinsky (1882-1971) en 1913. Il nous reste aujourd’hui quatorze dessins d’une jeune artiste, Valentine Gross-Hugo qui témoignent de cette danse finale du Sacre où l’« Élue » se sacrifie pour sa communauté, en dansant jusqu’à la mort. Six danseurs, Cyril Accorsi (puis Johann Nolhès), François Chaignaud, Emmanuelle Huynh (puis Marie Orts), Latifa Laâbissi (puis Marcela Santander-Corvalàn), Sylvain Prunenec, Julie Salgues, sont en prise avec un ou plusieurs de ces dessins. Ils en délient les fragments immobiles pour inventer une danse du sacrifice. Leur danse singulière s’articule à d’autres que Dominique Brun compose pour les réunir tous. Les danseurs sont ainsi, tour à tour, « élu-sacrifié » ou un des membres de cette communauté primitive, cet « autre » qui agit le sacrifice.

Ce que Dominique Brun cherche à soutenir et à éclairer, dans et par le mouvement de ce Sacre # 197, pourrait se résumer ainsi : ce qui nous ramène au Sacre de Nijinski se manifeste peut-être, de Debussy à Stravinsky, des vases grecs aux dessins de Gross-Hugo en passant par Rembrandt et Manet, de son Faune annoté à ses Cahiers de 1919... Ce travail chorégraphique a servi de support pour la création musicale du compositeur Juan Pablo Carreño. Il s’est agi pour lui de démêler les registres instrumentaux de la partition orchestrale du Sacre de Stravinsky, de les explorer pour en tirer une partition vocale, chantée par Marine Beelen, sur fond de musique électronique. On y entend aussi quelques citations des Noces de Stravinsky, ainsi que Des pas sur la neige et des fragments du Prélude à l’Après-midi d’un faune de Debussy.